Moustiques tigres : la guerre est déclarée
Christophe Bellet, directeur technique de l'EID Julie Cardi, ingénieure de recherche à l'IMPGT - Chercheuse associée au LPED Marie Chassagne, cheffe de projet Gestion citoyenne à la Ville de Lyon Claire Valiente Moro, enseignante chercheuse à l’Université Lyon 1 et membre du laboratoire d’écologie microbienne .
Animation Valérie Disdier.
"Dans le cadre de cette espèce vectrice de maladies, il y a vraiment un rôle fondamental et obligatoire d'impliquer la population pour arriver ensemble à trouver des moyens d'enrayer sa prolifération. L'idée aujourd'hui n'est pas d'aller éradiquer l'espèce, c'est d'arriver à diminuer les densités de ses populations. D'une part pour qu'elles entraînent moins de nuisances, mais surtout pour diminuer le risque vectoriel de transmission des maladies. On a à cœur de compromettre le cycle de vie en milieu urbain de ces moustiques pour qu'il y en ait moins, et de faire ce travail collectivement en impliquant les scientifiques et les habitants mais aussi d'autres collectivités qui ont un rôle aussi à jouer dans cet objectif."
"La base pour lutter contre le moustique tigre c'est la gestion des gîtes larvaires, et c'est une espèce qui se prête très bien à cette lutte, étant donné que la plupart des gîtes qui vont être exploités par ce moustique sont d'origine humaine, donc on peut agir très facilement sur les gîtes qui permettent la reproduction des moustiques."
"On essaye de voir quels genres de gîtes larvaires on peut identifier. On fait la distinction entre 2 types de gîtes larvaires : des gîtes larvaires comportementaux sur lesquels on peut intervenir en adoptant de nouveaux gestes, et gîtes structurels, moins nombreux, mais plus invisibles. L'idée c'est aussi de travailler sur ces gîtes larvaires structurels en s'adressant aux professionnels de l'aménagement et de la construction."
"En ville, on le retrouve surtout dans ce qu'on appelle les bocages pavillonnaires, c'est à dire des quartiers résidentiels avec des maisons et des jardins. Et c'est dans ces espaces là qu'il va proliférer, car il trouvera justement ces gîtes larvaires à la fois comportementaux et structurels, ainsi que des repas de sang, les habitants et animaux, et des repas tout court sous forme de fleurs."
"Pour lutter contre le moustique tigre, il faut une lutte intégrée, mais avant tout la lutte mécanique, c'est à dire que chacun ait effectivement conscience de son environnement, de tout ce qui peut créer artificiellement ou naturellement des gîtes propices au développement des larves, savoir identifier tous ces gîtes potentiels. Et après, il faut faire l'effort de parler à son voisin, de communiquer sur les bons gestes, parce que finalement si on fait tout bien et que nos voisins malheureusement ne font pas ces bons gestes, on va subir les nuisances. Il s'agit vraiment d'une prise de conscience collective."
Animation Valérie Disdier.
"Dans le cadre de cette espèce vectrice de maladies, il y a vraiment un rôle fondamental et obligatoire d'impliquer la population pour arriver ensemble à trouver des moyens d'enrayer sa prolifération. L'idée aujourd'hui n'est pas d'aller éradiquer l'espèce, c'est d'arriver à diminuer les densités de ses populations. D'une part pour qu'elles entraînent moins de nuisances, mais surtout pour diminuer le risque vectoriel de transmission des maladies. On a à cœur de compromettre le cycle de vie en milieu urbain de ces moustiques pour qu'il y en ait moins, et de faire ce travail collectivement en impliquant les scientifiques et les habitants mais aussi d'autres collectivités qui ont un rôle aussi à jouer dans cet objectif."
"La base pour lutter contre le moustique tigre c'est la gestion des gîtes larvaires, et c'est une espèce qui se prête très bien à cette lutte, étant donné que la plupart des gîtes qui vont être exploités par ce moustique sont d'origine humaine, donc on peut agir très facilement sur les gîtes qui permettent la reproduction des moustiques."
"On essaye de voir quels genres de gîtes larvaires on peut identifier. On fait la distinction entre 2 types de gîtes larvaires : des gîtes larvaires comportementaux sur lesquels on peut intervenir en adoptant de nouveaux gestes, et gîtes structurels, moins nombreux, mais plus invisibles. L'idée c'est aussi de travailler sur ces gîtes larvaires structurels en s'adressant aux professionnels de l'aménagement et de la construction."
"En ville, on le retrouve surtout dans ce qu'on appelle les bocages pavillonnaires, c'est à dire des quartiers résidentiels avec des maisons et des jardins. Et c'est dans ces espaces là qu'il va proliférer, car il trouvera justement ces gîtes larvaires à la fois comportementaux et structurels, ainsi que des repas de sang, les habitants et animaux, et des repas tout court sous forme de fleurs."
"Pour lutter contre le moustique tigre, il faut une lutte intégrée, mais avant tout la lutte mécanique, c'est à dire que chacun ait effectivement conscience de son environnement, de tout ce qui peut créer artificiellement ou naturellement des gîtes propices au développement des larves, savoir identifier tous ces gîtes potentiels. Et après, il faut faire l'effort de parler à son voisin, de communiquer sur les bons gestes, parce que finalement si on fait tout bien et que nos voisins malheureusement ne font pas ces bons gestes, on va subir les nuisances. Il s'agit vraiment d'une prise de conscience collective."
"Aujourd'hui, on tend vers le développement de méthodes respectueuses de l'environnement et qui soient aussi acceptables. Pour qu'une méthode marche, il faut qu'elle soit acceptée par les populations, donc qu'elle n'ait pas d'impact délétère sur les espèces non cibles, qu'elle soit efficace, durable dans le temps, donc qu'il n'y ait pas de résistance. Il faut aussi pouvoir alterner aussi les méthodes parce que le moustique tigre s'adapte très vite."
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